Ce projet conduit ma recherche du côté de la métrique grecque, point de départ d'une envie croisée, entre construction du langage et phénomènes rythmiques.
Conçue en quatre mouvements où la pulsation demeure omniprésente, cette musique repose sur des cycles simples en perpétuelle mutation.
Autour du hautbois s’articulent les deux instruments à corde, comme un prolongement de timbre et de tessiture.En contrepoint, une "géologie" sonore évoque une présence élémentaire et aride que viennent ponctuer des traces vocales anciennes :
Andromaque : “Allons Hector ! cette fois, aie pitié ; demeure ici sur ton rempart ; non, ne fais ni de ton fils un orphelin ni de ta femme une veuve ; arrête donc l’armée près du figuier sauvage, là où la ville est le plus accessible, le mur le plus facile à emporter”.
Homère, L’ILIADE, “Chant VI”