Décliné ici sous formes musicales, visuelles, actives, sonorisées, l’univers d’Artaud sera le fil rouge d’une expérimentation entre concert, performance, reportage et évocation. Télescopage, oscillation entre des interprétations du corpus d’Artaud par Sébastien Lespinasse (poésie sonore) accompagné par Pierre Jodlowski (électro- nique live) et des extraits de l’œuvre électroacoustique de Pierre Henry “Fragments pour Artaud” et du célèbre atelier radiophonique “Pour en finir avec le jugement de Dieu” (spatialisés par Jacky Mérit). Dans cet « athlétisme affectif » qui affecte le grain de la voix, la matière sonore vivante ouvre le champ du signe aux milles accidents de la pensée et de la vie.
La poésie d’Artaud, peut-être parce qu’elle se fiche au fond d’être de la poésie, est le lieu d’une expérimentation où chaque mot est un signal, un souffle qui agite les marécages primitifs de la vie.