Lors d’une visite aux Arènes de Nîmes, j’ai été frappé par l’enfilade des corridors, des couloirs, des perspectives, de la tension intrinsèque à ces lieux, comme si l’architecture et la lumière gardaient la trace de la violence antique.
J’ai eu la vision d’un long travelling dans les différents niveaux, succession de déplacements convergent tous, d’une manière inéluctable, vers le centre, aucune autre issue n’étant possible.
Cette tension visuelle est à l’origine de la conduite de l’énergie du projet, qui va toujours vers des mouvements de tension et de cassure. Lorsqu’elle se calme, la musique veut tendre vers la poussière, vers le souffle de l’avant, l’inspiration qui précède l’entrée en scène.
Sans être directement narrative, la forme et le matériau suivent un cheminement que cette errance m’a suggérée : une dynamique et un jeu de force qui s’opposent ou s’entraînent, se divisent ou s’ajoutent.
Cette pièce est dédiée à l’Ensemble Proxima Centauri et tout particulièrement à Maribé.