Cette pièce fait partie du cycle des Séries pour piano et bande-son. Il s’agit de la 7ème pièce de ce cycle consacré aux « couleurs » ou plutôt à la relation que j’entretiens avec les couleurs, ce qu’elles évoquent ou activent dans mon imaginaire. La cendre renvoie ici à la couleur grise mais également à sa matière qui évoque symboliquement la mort. Cette pièce, la plus longue à ce jour de tout le cycle se construit autour de deux principes : le premier est un écho à la série de peintures de Gerhard Richter « Acht Grau » (Huit Gris), une suite de tableaux abstraits, de grandes dimensions et qui stimulent un état contemplatif ; le deuxième est en forme de narration s’appuyant sur l’idée du « passage » d’un état à un autre. Dans ce passage, on perçoit des éléments de rites mortuaires ainsi qu’un certain ésotérisme. La cendre devient la matière d’une réflexion sur ce passage vers l’inerte, ce qui subsiste, au-delà de ce chemin.